L’Onyrie dans l’Antiquité romaine
Lors de la
suprématie de l’empire Romain sur le monde, la figure emblématique qui défend
et recherche l’Onyrie est Philippa
Quaero (239 ap. JC / 263 ap. JC), une jeune femme romaine.
A ses
quinze ans, elle tombe d’admiration devant les œuvres de Phidias et se plonge peu
à peu dans son art. C’est alors qu’elle retrouve les Mémoires de
Phidias.
Portrait de Philippa Quaero
« Lorsque
je fus en possession de cette relique, je me plongeai immédiatement dans ses
pages. Je fus alors interpellée par les passages qui traitaient de l’Onyrie. Qu’était-ce exactement ? Bien sûr,
j’avais déjà entendu parler d’Oneiros, le dieu des
Rêves, mais de l’Onyrie jamais. Si elle existe
vraiment, cela serait fabuleux ! Mais tout n’est qu’allusif ! Il me
manque tellement de pages ! Comment faire ? »
(Journal – Philippa
Quaero – 257 ap. JC)
Philippa va alors consacrer sa vie à la recherche de l’Onyrie. Elle passera pour folle et on l’ostracisera.
Mais peu
lui chaut. Avec un petit nombre de femmes qui adhèrent à sa quête, elle
continue ses recherches.
Son
journal, malheureusement, n’est qu’une suite d’échecs qui l’amènent peu à peu
vers la folie.
Cependant,
les derniers passages qui nous sont parvenus sont assez intrigants, d’autant
plus quand on sait qu’elle disparut peu après.
« Il
n’y a rien que la beauté qui s’illustre dans l’écho de nos respirations. Je
n’aurais rien d’autre à ajouter. Il me faudra sans doute clore moi-même mes
yeux du désespoir de ne rien avoir trouvé, pas même cette porte de l’Onyrie. Ne pas en avoir la clé m’aurait tuée ;
peut-être après tout valait-il mieux pour moi ne pas la découvrir. Je
mens ! Le monde sait que je mens ! Mais je suis seule malgré ces êtres
qui errent autour de moi, comme s’ils voulaient dévorer mes oripeaux, le
moindre de mes contacts, de mes regards les subjuguent. Parfois, je me laisse à
imaginer que je suis leur Onyrie. Ce n’est pas bien.
Entrouvrir
la porte. Juste un moment. Je voudrais tant avoir la clé… Apercevoir cette
porte dérobée… J’ose croire que mes mains la trouveront. J’essaye encore un peu.
Après il me faudra renoncer. Je sens que mes doigts et mon esprit
s’engourdissent. Mais ce jour où je renoncerai, je le ferai savoir en me jetant
d’une falaise avec en cri un dernier espoir. Peut-être qu’à ce moment ultime je
toucherai l’Onyrie ? Qui sait ? Voler au
moins cela… »
Après sa
disparition, ses quelques disciples dirent d’elle qu’elle avait dû s’évaporer
en trouvant la porte de l’Onyrie, car de son corps au
bas d’une falaise, il n’y en eut point.
C’est à
partir de ce moment-là que l’Onyrie commença à être
assimilée à de l’irrationnel, ce qui, nous le verrons à travers les époques, va
considérablement nuire à son image ; notamment auprès des scientifiques.
Ses
disciples tenteront tant bien que mal de continuer son œuvre mais ils finiront
par se déchirer et avec les rares documents qui étaient restés d’elle.
L’Onyrie entre alors dans une longue période d’oubli.
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